Mon père et moi avons prévu un billet Tunis-Orly le jour même à 15H.
C'était un risque à prendre puisque je suis pas sur d'avoir mon visa, mais je n'ai pas le choix, les cours ont déjà commencé le 5 Septembre. Un responsable de mon école m'a appelé plusieurs fois et m'a prévenu que si je n'arrive pas dans les trois jours qui viennent il sera obligé d'effacer mon nom de la liste des inscrits. Je lui ai dit que l'ambassade française m'a donné un rendez-vous très tardif. Ce n'est pas vrai, c'est à cause du poste de police de ma ville qui a pris du temps pour me fournir mon bulletin numéro 3. Je ne sais pas pourquoi j'ai mentit.
J'arrive pour faire la queue. Il y a une vingtaine de personnes devant moi, ça avançait très lentement. Je pense que c'est la seule file d'attente qui existe en Tunisie et où personne ne s'ennuie, ou du moins personne ne lâche sa place en disant:"Allez, j'en ai marre d'attendre je reviens demain". Pas question, c'est la queue au bout de laquelle les rêves voient la lumière ou alors se brisent sur les roches de la falaise du consulat français.
Je regarde mon père qui me suit du regard de loin. Sur la route, un groupe de voitures s'arrête, règle d'or: route bouchée = tout le monde se met à klaxonner. Le taxiste en face de moi, la main sur son klaxon, nous regarde avec un sourire de con, la route se débouche, lui, sur le même état, une femme cria :"Oh! ça va!". Il se rend compte qu'aucune voiture n'est devant lui, il démarre, toujours avec son sourire de con.
J'entends dire derrière moi :" Attends que je mette les pieds dans l'avion, tu verras!".
Une jeune fille semble être motivée de partir en France, elle dit en français tunisois :"N'importe quoi ces gens!".
tu me rappelles des moments pareils fil rue de Yougoslavie sous le soleil brulant de Tunis... :-)
RépondreSupprimeron es tous passés par là, forza sa7bi
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